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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 15:43

MERCI DE VENIR MANIFESTER DEMAIN ET DIFFUSER LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE

 

Objet : communiqué de presse et appel à manifestation jeudi 4 février à 10h à la Préfecture.

 

LES DEMANDEURS D'ASILE SANS HEBERGEMENT RECLAMENT UN TOIT A LA PREFECTURE

 

Depuis des mois et des mois, la République française vide le droit d’asile de sa concrétisation la plus élémentaire, le droit à l’hébergement, et contraint des être humains, ayant par ailleurs vécu des événements traumatisants, à la rue. Sur le terrain, ceci conduit à une discrimination grave entre les demandeurs d'asile. Les familles avec enfants sont accueillies à l'hôtel, dans des conditions souvent inconfortables, alors que les célibataires ne sont plus hébergés du tout et doivent fréquenter les asiles de jour et de nuit. C’est en quelque sorte les rejeter pour une première intégration, leur refuser de fait la possibilité d’un futur asile. Cette injustice prospère dans tout l'hexagone (voir ce qui s'est passé à Angers).

 

A Nice, la situation de demandeurs d'asile, installés par dizaines dans un parking, a défrayé la chronique cet automne, et provoqué le 9 janvier une initiative citoyenne d'assistance à 60 personnes en danger dans la rue.

 

Depuis cette date, des dizaines et des dizaines de militants et militantes se relayent jour et nuit auprès de ces naufragés venus de partout où la liberté et la vie de l'homme sont menacées. Respectant le désir de discrétion des accueillis, nous avons fait nôtre le choix de ne pas médiatiser cette occupation de locaux dépendant du P.ECO.S. (Pôle d'ECOnomie Solidaire) au 51, rue Clément ROASSAL.

 

Nous voulions ainsi donner toute sa chance à un dialogue constructif avec les autorités qui ont pris, dès le début du mois de janvier, l'engagement de fournir à chacun "a room to sleep" (dixit le sous-préfet en charge des questions sociales). Certains ont pu être relogés au moyen d'une aide de 30000€ débloquée à la hâte et versée par les services de l'Etat début décembre au Secours Catholique. Celui-ci a fait ce qu'il a pu. Littéralement baladés, les 60 réfugiés qui vivent au P.ECO.S., mais aussi tous ceux et toutes celles qui sont encore dehors, ont entendu des promesses, participé à des réunions, repris espoir et connu la frustration de valises qu'il faut rouvrir et défaire après les avoir préparées pour une prise en charge hôtelière.

 

Nous témoignons du désespoir de ces hommes et ne pouvons supporter l'offense qui leur est faite.

Nous demandons le logement décent et sans délai de ces personnes moins bien traitées que des voitures.

Nous invitons la presse à s'emparer de cette actualité qui déshonore notre pays, notre département, notre ville.

 

Nous donnons rendez-vous aux élu-e-s, aux associations, aux citoyens-ne-s engagé-e-s aux côtés des demandeurs d'asile victimes de cette injustice, pour une manifestation à la Préfecture des Alpes-Maritimes ce jeudi 4 février 2010 à 10h.

 

Collectif d'Accueil des Demandeurs d'Asile

51, rue Clément ROASSAL

06000 Nice

Te. : 06.03.51.28.32 ou 06.68.59.81.59

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 21:38
Pétition de soutien à la famille de Yousra

Les fêtes de fin d’année ne s’annoncent pas tranquilles pour Yousra, élève de seconde générale au lycée Jules Ferry à Cannes. Elle travaille sérieusement et obtient de bons résultats, envisage un baccalauréat et un BTS. Ses deux sœurs sont en 5ème et en 3ème. Elles sont arrivées du Maroc il y a trois ans avec leur mère, Fatima, suite à une séparation conflictuelle avec son mari. N’ayant pas de famille au Maroc, elles ont rejoint la sœur de Fatima, veuve, qui réside à Cannes. Elles vivent dans l’angoisse : le divorce n’a pu être prononcé, Fatima n’ayant pu se rendre au Maroc. Yousra redoute de ne pouvoir passer son bac. Elles ont reçu une OQTF (Obligation de quitter le territoire Français), dont elles ont fait appel auprès du tribunal administratif de Nice. Elles seront défendues par M° Ciccolini, lors de l’audience du 8 janvier 2010 à 9 h.

La présence de militants de RESF (Réseau d’éducation sans frontières) à cette audience serait souhaitable. Soyons nombreux le Vendredi 8 janvier 2010 à 9h00 devant le Tribunal administratif de Nice, 33 Bd Franck Pilatte - Nice, pour soutenir la famille de Yousra. Comptant sur votre solidarité,

Signez la pétition La pétition de soutien à la famille de Yousra a été mise en ligne sur le site RESF : merci de signer et de diffuser.
http://www.educationsansfrontieres.org/article24880.html
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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 15:18

Mardi 22 décembre (place Masséna - Nice) cercle de silence de Noël .
RV à 18h précises pour une animation préalable au cercle de 18h30.

Merci d’amener une peluche (que vous conserverez).
 
Action maintenue en cas de pluie (RV sous les arcades des Galeries Lafayette)
Plusieurs d’entre nous étant absents, nous demandons à ceux qui le peuvent de faire le maximum pour se libérer.
 
 
Cela fait bientôt 2 ans que RESF 06 tient le rythme hebdomadaire des cercles de silence niçois
(un petit exploit qui a permis que des milliers de Niçois-es  découvrent des situations dont ils n’avaient qu’une idée fausse ou tronquée !)
Quel que soit la température et le nombre, les passant-es se regroupent  pour un instant (nous avons été jusqu’ à 150 personnes !).


C’est une initiative citoyenne originale et informelle à laquelle chacun participe à titre individuel :
-          geste symbolique de résistance à des pratiques  indignes de notre pays ;
-          témoignage, parmi bien d’autres, de solidarité avec les familles sans papiers qui survivent et travaillent parmi nous ainsi qu’avec leurs enfants scolarisés que la politique de la France fait vivre dans une précarité et une angoisse destructrices.


Ces cercles de silence se sont développés à toute allure dans les villes de France, jusqu’à devenir un phénomène de société :  Plus de 150 cercles aujourd’hui (à l’initiative de différentes organisations) qui entretiennent un espoir et luttent contre la passivité et la désinformation.
Ce sont des moments très forts et chaleureux  entre nous  mais surtout des occasions de rencontres qui sont en général bien perçus de la population.
 
Chacun portera une pancarte (fournie) et une peluche (à apporter).
 

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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 10:05
VICTOIRE, le 4 décembre 2009, au TA, pour Zohra et son fils Abdelmadgid (famille RESF de Grasse). Une fois de plus, le juge a invalidé la décision d’expulsion du préfet (celui-ci devrait revoir ses connaissances en Droit).
Un grand merci à toutes les personnes qui les ont soutenus. CONTINUONS !
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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 09:58

APPEL DU RESF 06

Les parrainages sont un temps symbolique très fort où nous démontrons publiquement que nulle pression  ne nous empêchera d’exercer nos droits et devoirs de citoyen-nes.
Depuis 2005, RESF 06 a déjà parrainé une soixantaine de familles.
Plusieurs ont été régularisées ;  d’autres attendent encore, avec notre aide et en ayant évité l’expulsion (parfois au prix de longues batailles juridiques et médiatiques).

14 nouvelles familles (une quarantaine d’enfants)seront mises sous notre protection le 6 décembre. Entourons-les de notre solidarité.
 

 
Dimanche  6  décembre cérémonie de parrainage républicain  de 14 familles  d’enfants scolarisés
Palais de Justice de Nice – 10h

 

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 17:32

Besson a assuré qu’aucune personne apportant une aide humanitaire à un sans papiers  n’était poursuivie en France.

 

C’est FAUX !

 

Nous le vérifions  chaque semaine.

 

Récemment, de simples citoyens, compatissants devant la misère et l’angoisse d’êtres humains, ont été harcelés par la police ou traduits en justice  pour avoir hébergé bénévolement un jeune, donné à manger aux uns, rechargé les portables d’autres…

Chaque fois, une forte mobilisation citoyenne a montré que de plus en plus de Français-es refusaient ces ignominies. Les  victoires  ont été remportées au bout d’un long chemin épuisant.

 

Chez nous aussi :

ElenaELENA est une Cannoise qui n’est pas familière des associations et des  actions militantes.

Un jour, de bonne foi, elle héberge chez elle 2 jeunes femmes philippines.

La police l’ayant appris lors d’un contrôle, ELENA est inculpée d’aide au séjour irrégulier.

Elle doit comparaître le 20 novembre à Grasse, défendue par notre avocate : Me Traversini.

 

Nous ne la laisserons pas affronter seule cette épreuve.

 

Toutes et tous au tribunal de Grasse !

Le vendredi 20 novembre à 8h30

 

 

Pour dire notre révolte devant ces pratiques.

Nous crierons, devant le tribunal, que nous sommes, nous  aussi, des "délinquants solidaires" !

 

 

Nous savons l’heure peu favorable mais demandons à celles et ceux qui peuvent se libérer de faire l’effort et de mobiliser leur entourage.

Notre nombre montrera notre solidarité à Elena et notre détermination aux pouvoirs publics.

 

 

TRIBUNAL d’INSTANCE DE GRASSE

37 AVENUE PIERRE SEMARD 06130 GRASSE

 

Parking « Roure » près de la pharmacie du Palais (payant) ; parking de la gare SNCF : plus loin mais gratuit.

Plan : http://fr.mappy.com/#d=Tribunal+de+Grande+Instance%2C+Grasse&p=map

 

 

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 15:42
Le film de la manifestation mis en ligne par l'ADN :

Les images du 19/20 de France 3 (à partir de 4mn 35s);
http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=c06a_1920&video_number=0 
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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 15:21

Lorsque le Préfet ne délivre pas de titre de séjour à un sans papier qui en fait la demande, son refus est assorti d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).  De nombreuses associations des Alpes Maritimes rassemblées au sein du collectif "Uni-e-s contre une immigration jetable" lui ont fait parvenir le 24 octobre 2009 une Obligation de quitter le territoire départemental des Alpes Maritimes afin de dénoncer les dysfonctionnements de la préfecture dans le traitement des demandes de régularisation.  
 

UNI-E-S CONTRE UNE IMMIGRATION JETABLE

  
 

Les associations et réseaux humanitaires des Alpes-Maritimes

 
 

Vu la Charte d'Ottawa pour la promotion de la santé de 1986, ratifiée par la France

 

Vu la Déclaration Universelle des Droits de l’homme de 1789,

 

Vu la Convention Européenne des Droits de l’Homme,

 

Vu la Convention internationale des droits de l’enfant signée à New York le 26 janvier 1990, ratifiée par la France

 

Vu le Règlement CE n° 343/2003 dit « Dublin 2 »,

 

Vu la Directive n° 2004/38/CE concernant les conjoints de ressortissants européens,

 

Vu le Code de l'Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d'Asile,

 

Vu le Code pénal dans sa Partie législative LIVRE II : Des crimes et délits contre les personnes TITRE II : Des atteintes à la personne humaine, notamment en son article 223-6 concernant la mise en danger de la personne et l’entrave aux mesures d’assistance et de l’omission de porter secours,

 

Vu la loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire et par l'ordonnance n° 59-45 du 6 janvier 1959 portant prolongation de la scolarité obligatoire

 

Vu l’article 4 du préambule de la constitution de 1946 sur le droit d’asile

 
 

* *

*

 
 
 


 

Considérant que Monsieur Lamy vraisemblablement français, a eu la chance d’effectuer des études dans de grandes écoles françaises (ENA) puis a occupé des postes en tant que fonctionnaire dans l’administration française,

 

Considérant qu’il a été nommé Chevalier de la Légion d’Honneur et Chevalier de l’Ordre National du Mérite

 

Considérant qu’il a été formé pour défendre les intérêts des citoyens de la République en ce qu’il doit appliquer le droit visé ci-dessus,

 

Considérant qu’il a été nommé Préfet des Alpes-Maritimes en octobre 2008 suite à une belle carrière dans l’administration,

 

Considérant les conditions d’accueil déplorables des étrangers à la préfecture (longues files d’attente, exigence de documents non prévus…),

 

Considérant les condamnations par le Tribunal Administratif de NICE contre de nombreuses décisions de refus d’admission au séjour abusives, non motivées et hors-la-loi prises par Monsieur LAMY. ,

 

Considérant que Monsieur LAMY oblige ainsi les contribuables à financer par leurs impôts les erreurs de fait et de droit qu’il a commises en refusant d’appliquer les textes de loi en vigueur concernant l’admission au séjour des étrangers, des communautaires et des demandeurs d'asile,

 

Considérant que la Cour des comptes a exprimé en juillet 2009 des critiques concernant le coût excessif de la politique des expulsions, s’élevant en moyenne à 5.500 Euros par personne,

 

Considérant que 50% de ces personnes ne peuvent être renvoyées dans leur pays d’origine notamment en vertu de l’article 3 (risque d’exposition à des traitements dégradants pour l’individu) et 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme (protection de la vie privée et familiale), ou simplement parce que les Consulats refusent de renvoyer leurs compatriotes en raison de l’apport économique que ceux-ci fournissent à leur pays d’origine par le fruit de leur travail en France.

 

Considérant que lesdits étrangers contribuent à la vie économique de notre pays, en participant à la construction des bâtiments administratifs où Monsieur LAMY a eu l’occasion d’exercer ses fonctions (la Préfecture des Alpes Maritimes, l’hôtel des Impôts), des voies publiques (le tramway, l’entretien des autoroutes), au nettoyage de nos charmantes rues azuréennes, à la garde de nos grands-parents ou parents, de nos enfants, etc.  

 
 

Considérant que lesdits étrangers paient la TVA comme tout le monde,

 

Considérant que lesdits étrangers cotisent très souvent aux différentes caisses sociales, paient des impôts notamment la taxe d’habitation et qu’ils n’ont droit à aucune aide,

 

Considérant que Monsieur LAMY empêche des familles de vivre ensemble par la longue et inutile attente de sa  signature notamment pour des dossiers complets de regroupement familial

 

Considérant que Monsieur LAMY qu’il représente empêche des couples mixtes de vivre ensemble en toute tranquillité et de se projeter dans l’avenir

 

Considérant que bien des étrangers malades ne peuvent poursuivre des soins en France du fait de la carence administrative de Monsieur LAMY à délivrer les titres de séjour prévus par la loi,

 

Considérant que Monsieur LAMY trouble le sommeil de familles installées depuis très longtemps en France et faisant preuve d’une intégration exemplaire en ordonnant de les chercher à leur domicile à des heures indécentes pour les conduire en centre de rétention eux et leurs enfants en bas âge en vue de leur expulsion,

 

Considérant que les associations qui accompagnent les étrangers dans toutes ces démarches ne sont plus reçues en préfecture pour plaider leur cause et ainsi éviter des drames humains et des contentieux coûteux payés par le contribuable,

 

Considérant que Monsieur LAMY oblige les demandeurs d’asile à formuler une demande de CADA et qu’il refuse, dans l’attente de leur admission, un hébergement hôtelier indispensable au succès de leur démarches.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  

Sur proposition des associations qui défendent le droit des étrangers et forts des textes de loi existants

 

A R R E T O N S   Q U E :

 

1.   La fonction de Monsieur LAMY en tant que représentant des intérêts des citoyens de notre République est annulée.

2.   Le rôle de Monsieur LAMY de garant des valeurs de la République est suspendu.

3.  Les coûts et frais engagés en vue de l’expulsion des étrangers sous la responsabilité de Monsieur LAMY feront l’objet de retenues sur salaire.

4.  Le titre de séjour de Monsieur LAMY à Nice est annulé.

 
 

Cet arrêté sera exécuté dans le délai d’un mois à compter de sa notification.

 

S’agissant simplement du respect de la loi, cet arrêté, contrairement à ceux de Monsieur LAMY, ne comporte aucune voie de recours.

 

 

 
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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 18:19

AVIS D’EXPULSION

DU PREFET DES ALPES MARITIMES 



Aujourd’hui samedi 24 octobre, nous nous sommes rassemblés Place du Palais de justice à Nice pour notifier à Monsieur Lamy Préfet des Alpes-Maritimes une Obligation de Quitter le Territoire administratif de notre Département pour non application des textes en vigueur entraînant la dépense à tort des deniers publics.





Nous dénonçons les dysfonctionnements de la préfecture dans le traitement des dossiers de régularisation des sans papiers.

 

 

Des situations humanitaires dramatiques

 

Le refus de la Préfecture d’appliquer les textes de loi interdit à un grand nombre de personnes de vivre avec leur famille.

­         Des parents sont séparés de leurs enfants.

­         Des couples ne peuvent vivre ensemble uniquement parce que l’un est Français et l’autre est étranger.

­         Des familles entières – avec parfois des enfants en bas âge – sont enfermées en centres de rétention.

 

 

Des injustices flagrantes

 

­         Des travailleurs payant impôts et cotisations sociales depuis de longues années sont expulsés.

­         Des malades qui ne peuvent être correctement soignés qu’en France sont expulsés. Actuellement, 15 malades du SIDA en sont menacés à Nice.

­         Des personnes isolées, sans attaches avec leur pays d’origine sont expulsées.

 

 

Le coût de l’incompétence

 

Ces désordres préfectoraux sont coûteux pour le budget de l’Etat :

­         Trop souvent la préfecture n’applique pas les textes en vigueur. Ses décisions sont alors annulées par le tribunal administratif et elle doit payer des pénalités financières. Nos impôts doivent financer la solidarité et non les erreurs de la préfecture.

 

 

 

UNI-E-S CONTRE UNE IMMIGRATION JETABLE

 

 

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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 16:13

COVIAM

Comité de vigilance des Alpes-Maritimes

 

Le Tremplin

3 rue Rouget de Lisle

06000 Nice

 

 

Le 15 juin 2009

 

 

Lettre ouverte  

 

Monsieur Francis  Lamy

Préfet des Alpes Maritimes

BP n°1

06286 Nice Cedex 3

 

 

Monsieur le Préfet

 

 

Une fois  de plus, le Comité de Vigilance des Alpes-Maritimes veut protester contre la manière dont les étrangers sont traités par la préfecture dans notre département.

 

Notre association assure -- depuis plus de vingt ans -- des permanences d'accueil  hebdomadaire  à Nice, Cannes et Grasse. Tous les accueillants sont bénévoles, les services rendus sont gratuits.

Les membres de l'association conseillent, aident  à la constitution des dossiers des étrangers, accompagnent à la préfecture et devant les tribunaux.

 

Conformément à la loi et à la circulaire d'application du 7 mai 2003, nous demandons que :

-       tout dossier déposé fasse immédiatement l'objet d'une attestation de dépôt avec attribution d'un numéro de dossier,

-       tout dépôt de dossier soit suivi d'une convocation pour un entretien avec présentation des documents originaux,

-       notre association puisse assister à cet entretien qui devrait intervenir dans un délai raisonnable,

-       il n'y ait plus de réponses verbales dilatoires, mais des réponses écrites dans les meilleurs délais

 

La liste de nos doléances est longue, mais pas exhaustive :

 

1.     Longue attente aux guichets, report de convocation sans explication, pas d’entretien, aucun dialogue, pas d’interprète ni de notification « dans la langue que l'étranger comprend » ; pas de confidentialité au bureau asile (alors qu'il est absolument nécessaire) ; refus de considérer des visas Schengen comme une entrée régulière en France, au mépris de la jurisprudence du Conseil d'Etat.

2.     Les dossiers de « plein droit », pour lesquels une réponse positive devrait intervenir immédiatement et qui traînent sans explication : conjoints de français, conjoints d’européens, parents d'enfants français, parents d'enfants européens, PACsés, femmes victimes de violence. Ils n'ont plus le droit de déposer leur dossier au guichet. Envoyés par courrier, les dossiers semblent tomber dans le vide, faute de réponses de la préfecture.

 

3.     Les dossiers de regroupement familial  remplissant toutes les conditions, devraient – de par la loi -- aboutir dans les six mois, et qui sont en souffrance depuis deux ans.

 

4.      La régularisation par le travail, qui a suscité beaucoup d'espoir, trouve des résultats très minimes, alors qu’obtenir le dossier de demande à la préfecture est déjà quasi  impossible, alors que les besoins du marché du travail existent dans notre département.

 

5.     Les demandeurs d'asile « Dublinés» sont remis impitoyablement aux autres pays  européens, sans que soit tenu compte des liens familiaux en France et de l'état de santé des personnes. La clause humanitaire prévue par l'accord Dublin II n'est jamais appliquée par la préfecture dans notre département.

Des arrestations en préfecture scandalisent l’opinion publique. Récemment une femme tchétchène, mère de réfugiés, demandeuse d'asile, en très mauvaise santé, a été interpellée dans le hall de la préfecture en toute illégalité car, en référé, le tribunal administratif avait suspendu son départ.

 

6.     Les recours et les référés au Tribunal Administratif se multiplient  devant le durcissement de l’administration. Le tribunal leur fait droit de plus en plus souvent. Nous déplorons le gâchis de temps, d’énergie et d’argent pour les étrangers, mais aussi pour l’Etat aux frais des contribuables.

 

La politique du chiffre est en marche. Elle contraint les fonctionnaires à des actes inadmissibles.

 

L'application des lois, circulaires,  règlements, accords internationaux, le respect des décisions des tribunaux et le respect des procédures et délais sont des obligations pour l'administration.

 

Nous voulons aussi vous rappeler, Monsieur le Préfet, que tous les dossiers que nous évoquons ici ont un lourd poids humain ; il s'agit d'hommes, de femmes, d'enfants, de travailleurs, de demandeurs d'asile. À tout moment, de par la loi française et par la Convention Européenne des Droits de l'Homme (article 7), vous avez le devoir de régularisation de « plein droit », mais aussi le pouvoir de régularisation « humanitaire ».

 

 

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'assurance de notre haute considération.

 

 

Le Président

Jean-Pierre Billiez

 

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